Footeur de troubles

Footeur de troubles

   Dans la sphère des sports de ballon, le foot est objectivement champion de : violence, racisme, tricherie, cupidité, stupidité, vulgarité. Osons une explication comparative, non pas à deux balles mais à cinq ballons. Au jeu à quinze, sport plus solidaire plus que solitaire, les échanges se font de la main à la main, rugby sur l’ongle. Au handball, les joueurs, très carrés, doivent faire paume de velours avec un petit ballon rond. Les volleyeurs sont adroits jusqu’au bout des doigts et les basketteurs ne visent que le dessus du panier. Les footballeurs, eux, combattent pied à pied et pratiquent volontiers le coup de boule sur un coup de tête. Sous leur crâne à crête, une idée fixe : se payer une voiture de sport. Ils feraient mieux de s’acheter une conduite !

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Cas-tare ?

Cas-tare ?

   Mieux vaut Qatar qu’ailleurs et que jamais : telle est la devise de ceux, qui, Occidentaux matérialistes ou miséreux à bout d’habit, migrent vers les mirages de l’émirat… au risque de se mettre le Doha dans l’œil. Dans la capitale du Qatar, peu de cathos, aucun cathare, tant le décor est ostentatoire. Doha se donne des airs de Manhattan, où se font voir les quatre-quatre au réservoir rempli d’or noir. Bidon et attentatoire à la nature, disent les puristes privés de désert, ce nomade’s land : les millionnaires qui ont la bosse des affaires feraient mieux de circuler en dromadaire ! En tout cas, riche de ses milliards de pétrodollars, l’Emirat triomphe et inquiète : c’est le sceptre et le spectre du Qatar.

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Le fond des Fronts

Le fond des Fronts

   Rendons grâce à la Grèce d’avoir révélé la profonde confluence des courants extrémistes. Comme un seul homme, Le Pen et Mélenchon ont salué la victoire de Syriza. Au train où ces deux-là se fascinent et mélangent leurs programmes et procédés, ils feront bientôt -popu-liste commune. Même autoritarisme viscéral, même europhobie franchouillarde, même prétention fondamentaliste, quel que soit leur score, à parler au nom du vrai peuple (dont on ne sait pas même pas s’il existe !), même discours martial visant le bas des tripes, plutôt que le cœur et le cerveau. La bête à deux fronts, qui monte, qui monte, dénonce la convergence centriste – elle aussi réelle mais inavouée – de l’U.M.P et du P.S. Qu’attend l’ «U.M.P.S» pour faire bloc face au « Front national de gauche » ?

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InCubation

InCubation

   Si La Santé est une prison, la maladie qui vous cloue au lit aussi. Quand l’hiver est gris et humide, au corps qui se grippe, s’agrippe une grappe de microbes. Ils attrapent vos poumons, votre rouge-gorge, et le nez, et la tête, la luette – alouette – et tout et toux. Cette épidémie est-elle due au retour de la Guerre Froide, à une attaque bactériologique cubaine ? Pour le savoir, traitez le mal par sa racine : contre les gouttes du rhume, prenez la route du rhum. Oui, partez à La Havane affronter cette interminable maladie tropicale qu’est la fidèle gastro. Surplace, surprise : jadis pris en grippe, voire mis en prison, l’Occidental est désormais en odeur de santé !

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